Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) ont apporté des changements profonds dans les modes de vie des sociétés, au niveau planétaire. Elles constituent un moyen d’accès à des ressources du monde entier, impactant de façon considérable tous les secteurs, par leur évolution constante et très rapide et le besoin d’adaptation permanent qu’elles suscitent. Ceci particulièrement dans le domaine de l’e-learning en Afrique avec tout ce qu’elle engendre comme enjeux et perspectives.

L’éducation et la formation qui, pendant très longtemps ont reposé sur un modèle de présentiel, ont vu ce mode de transmission du savoir évoluer. Particulièrement avec l’arrivée du e-learning, dont le processus d’apprentissage s’appuie sur des ressources multimédias. Nonobstant la longueur d’avance des pays développés en matière d’infrastructures numériques, l’e-learning, tel qu’il se présente dans le continent africain, consacre des enjeux et des perspectives à considérer.

En effet, le continent constitue la région dont la croissance en termes d’utilisation d’internet est la plus rapide. Avec les nombreux défis que l’e-learning permettra de relever à court, moyen et long terme, l’Afrique se positionne comme un terrain propice au développement de l’apprentissage en ligne.

L’Afrique présente des atouts considérables face au développement du e-learning. Le premier en lice, sa démographie. Avec une population estimée à près d’un milliard cinq cent millions d’habitants, l’Afrique présente un potentiel important de par la diversité de sa population.

Elle affiche également une structure jeune des âges, avec environ deux cinquièmes d’habitants âgés de 0 à 14 ans, et près d’un cinquième d’habitants (19%) âgés de 15 à 24 ans.

A côté de ce potentiel démographique, on note un faible taux de scolarisation, une faible qualité de l’enseignement et une insuffisance des infrastructures scolaires et universitaires.

Ainsi, le développement de la formation à distance en Afrique se heurte à des enjeux de massification, de qualité des ressources pédagogiques et de financement.

Le faible taux de scolarisation et l’enjeu de la massification

Du fait d’un faible taux de scolarisation, l’Afrique a besoin d’accroitre significativement le nombre de ses apprenants. De plus, les établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur ne disposent pas de suffisamment d’espace pour accueillir les élèves et les étudiants. Un problème que l’apprentissage en ligne, qui ne nécessite pas ou peu d’investissement en bâtiment, est à même de résoudre. Il permettrait également d’absorber un grand nombre d’apprenants, grâce à sa flexibilité.

De la qualité des enseignements aux enjeux de financement

La qualité de l’enseignement peut être améliorée de manière significative grâce au e-learning particulièrement en Afrique, en relevant tout au mieux les différents enjeux. En effet, dans le modèle de présentiel, bon nombre d’enseignants n’ont pas le niveau et les compétences requis. Il s’y ajoute que l’apprentissage classique n’offre pas suffisamment de possibilités pour contrôler la qualité des enseignements à une échelle représentative. Les classes étant nombreuses, les missions d’inspections académiques ne sont réalisables que sur un champ réduit. Dans cette forme d’apprentissage, un élève qui s’absente aura du mal à rattraper son cours.

Là où l’e-learning donne la possibilité de contrôler et d’améliorer les ressources pédagogiques, tout en y ajoutant des illustrations et des animations. Autre avantage, la ressource n’est produite qu’une seule fois et est réutilisable à tout moment.

Il faut malheureusement constater que les énormes ressources financières injectées dans l’éducation et la formation sont allouées au fonctionnement (salaires des enseignants et autres). Ainsi qu’aux infrastructures, au détriment d’une orientation sur la qualité des ressources pédagogiques de l’apprenant. Les coûts d’investissements entre les deux modèles sont sans commune mesure.

L’enseignement à distance

L’enseignement à distance permet de réaliser des économies et de les réinvestir dans la production de nouveaux cours. L’e-learning présente de nombreux avantages, tant du point de vue pédagogique que financier. Cependant, son implémentation à une large échelle en Afrique nécessite de régler certains préalables, lesquels sont à la portée des décideurs.

Il s’agit entre autres de l’accès équitable à Internet, la mise en place d’infrastructures technologiques adéquates, la formation des enseignants, l’adaptation des contenus aux réalités culturelles, la promotion et la sensibilisation sur le numérique, etc.

Le continent africain, avec tous les atouts cités plus haut, offre des perspectives intéressantes pour une bonne implémentation de l’apprentissage en ligne. L’e-learning constitue un moyen de démocratisation de l’accès à l’Education et à la formation pour toutes les couches de sa population.

Ainsi, l’Afrique peut construire son développement à travers une vision prospective basée sur l’e-learning, assortie à des formations diplômantes et certifiantes qui s’adapteront à ses besoins économiques pour mieux répondre aux enjeux de l’éducation sur le continent.

En effet, l’apprentissage en ligne est un excellent moyen de répondre aux besoins des entreprises, en termes de ressources humaines et de compétences.

La flexibilité du modèle pédagogique facilite son adaptabilité à la diversité culturelle et linguistique, qui va constituer, non pas une contrainte, mais une opportunité.

L’Afrique, avec son potentiel de croissance, peut saisir les possibilités qu’offre le numérique pour former ses fils dans des métiers d’avenir.

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